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Une fois n'est pas coutume, je vais vous parler de jeu vidéo, avec une offre à saisir jusqu'à demain 5 juillet à 19h00. En effet, une promo pour les soldes d'été me donne un bon prétexte pour vous parler de Fallout : New Vegas.
Parlons de la série Fallout, d'abord. Développé par Black Isle et publié par Interplay en 1997, le premier Fallout a fait l'effet d'une bombe. Suite spirituelle de Wasteland, un autre jeu de rôle post-apocalyptique, le jeu de Black Isle plongeait le joueur dans un univers vaste et cohérent, possédant un humour sombre et grinçant, tout en étant rempli de références culturelles intelligemment placées.
Le joueur incarnait un habitant de l'Abri 13, un bunker anti-atomique prévu pour survivre à une guerre nucléaire. Guerre qui a eu lieu. Mais voilà, la puce gérant l'eau de l'Abri est défaillante, et le joueur va devoir parcourir les états-unis dévastés afin de trouver une puce de remplacement. Il va découvrir que la vie a repris à la surface, et que les retombées ont eu des effets particuliers sur l'environnement.
Soutenu par le système GURPS, Fallout proposait une expérience intense. Les personnages étaient bien pensés, les discussions intéressantes et l'histoire beaucoup moins simple qu'il n'y parait au premier abord. La liberté offerte au joueur est immense et libre à lui d'explorer les USA dévastés dans tous les sens afin d'arriver à son but. Et rien ne l'oblige à résoudre les problèmes de manière magnanime et douce. Absolument rien. Comme rien ne l'empêche de devenir accro à certaines substances addictives ou à faire ami-ami avec les pires ordures qui soient.
En 1998, Black Isle sort Fallout 2, un jeu faisant encore mieux que le premier sur tous les plans. Une expérience incroyable pour quiconque prend assez de temps pour visiter le vaste univers développé par Black Isle.
Le temps a passé et Black Isle et Interplay ont sombré. Bethesda a repris la licence en main et a sorti en 2008 Fallout 3. Cet épisode est à oublier. Sincèrement.
En 2010, Bethesda confie à Obsidian, société fondée par des anciens de Black Isle, la tâche de sortir un nouveau Fallout. Ce sera Fallout : New Vegas, une réussite à la hauteur des deux épisodes fondateurs (que vous pouvez trouver facilement sur le site Good Old Games à 10$ pièce, une broutille pour le temps de jeu qu'ils ont à offrir).
New Vegas se situe plus de 100 ans après le premier épisode. L'homme a repris du poil de la bête et essaie tant bien que mal de recréer une civilisation sur les ruines de l'ancienne, en essayant de gérer les mutants et les bandits plus ou moins organisés.
Dans le désert du Nevada, un coursier doit transporter un jeton en platine à New Vegas. Sans comprendre pourquoi, il a attiré les foudres de personnes influentes qui lui ont logé une balle dans le front avant de l'enterrer. Ce coursier, c'est le joueur. Il a survécu, a été soigné et cherche à comprendre ce qui lui est arrivé et dans quel guépier il s'est fourré.
Vous êtes donc lâchés dans la petite ville de Primm, en plein désert du Nevada. Vous avez quelques pistes et une étendue énorme à votre disposition. Pour vous repérer, une carte avec quelques lieux importants et beaucoup de vide entre eux. Libre à vous de suivre l'histoire et d'arriver directement au dénouement. Ou alors, vous pouvez vous ballader. L'immense terrain de jeu est rempli de secrets, de références culturelles (vous pourrez trouver un cadavre ressemblant étrangement à Indiana Jones, calciné, dans un réfrégirateur abandonné dans le désert) et de personnages vivants.
Vous pouvez parler aux différentes personnes que vous croiserez, apprendre des choses sur elles, les tuer, leur rendre service afin de vous en faire des amis, les voler, choisir votre camp dans la lutte opposant la Nouvelle République de Californie aux fanatiques de la Légion de César. Vous pouvez découvrir des personnages étranges, aux motivations étonnantes et les aider ou non. Vous pouvez choisir. Et le nombre de possibilités est affolant.
Ne vous fiez pas à la vue à la première personne, arme au point. Vous pouvez arriver à la fin du jeu au niveau maximal sans faire le moindre mort. Vous pouvez même éviter les combats contre les étranges créatures mutantes se balladant dans le jeu. La solution : discussion et discrétion. Au contraire, vous pouvez être un puissant guerrier.
Vous devrez gérer la faim et la soif de votre personnage, son niveau de sommeil, sa dépendance à certaines substances, ses blessures, sa santé, son niveau de radiation. Et faire de même avec les personnages vous accompagnant.
Et si ça ne suffisait pas, le jeu est prévu pour être ouvert, afin que des joueurs créent eux-même leur contenu additionnel au jeu, que ce soit des quêtes, ou des modifications du système de jeu pour le rendre encore plus poussé et hardcore.
J'en oublie les défaut du jeu : des bugs récurrents, du contenu additionnel payant (10€) parfois intéressant (la quête additionnelle Dead Money) parfois non (la quête additionnelle Honest Hearts). Malgré cela, le jeu est une expérience formidable, disponible pour une durée limitée à 15€ sur Steam.
A ce prix, l'expérience vaut vraiment le coup, croyez-moi!