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Après l'arrivée de Black Book Editions sur la scène de la vente en ligne de jeu de rôle dématérialisés, on ne peut que s'attendre à un agrandissement de ce marché sur la scène française.

 

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Oublions les questions purement techniques, les soucis de la lecture sur écran etc... Intéressons-nous plutôt à des questions de droit.

 

Car, après tout, lorsque nous achetons un jeu de rôle en .pdf, est-ce que nous le possédons réellement? Ou avons-nous seulement un droit à le consulter?

 

En effet, lorsque le jeu est acheté, il est disponible au téléchargement sur le site du vendeur. Et si il est supprimé du disque dur, on peut le re-télécharger. A part si le site vendeur ferme définitivement, la possibilité de télécharger à nouveau le fichier est disponible à tout instant.

 

Du coup, il nous est impossible de revendre un jeu de rôle. Si on envoie le .pdf à quelqu'un, on peut à nouveau le télécharger. Tous les achats sont liés à notre compte, et il est impossible de désolidariser un jeu de son compte pour le vendre, ou le jeter.

 

Vous voulez prêter un jeu à un ami? Envoyez-lui le .pdf. Première nouvelle, lorsque vous prêtez un jeu à un ami, vous pouvez le garder chez vous, car vous pouvez n'envoyer qu'une copie. Et votre ami peut, si le livre l'intéresse, garder la copie sur son ordinateur. Et là, on arrive sur le point qui pose soucis avec l'informatique, on peut y multiplier les .pdf comme certains le font avec des petits pains.

 

Dès lors, on peut facilement faire de la contrefaçon. Car dans tous les cas de téléchargement illégal de jeu de rôle, c'est bien de cela dont il est question, et non de vol. C'est toujours illégal, quelque soit le nom que cela porte.

 

Le scan d'un jeu de rôle avant sa mise à disposition sur le net devient de plus en plus courant. Il y a les sites d'abandonware rôlesque proposant des scans de jeu non trouvables en boutique. L'initiative est louable pour ceux qui ne veulent pas débourser 120€ dans un exemplaire en état moyen des Années Folles, mais sur le plan légal, c'est toujours limite, à moins que l'éditeur ait donné son accord. Sans Détours a ainsi fait un tour des sites proposant des scans des éditions Descartes de livres Cthulhu afin d'épurer ces livres du contenu.

 

Et il y a ceux qui scannent un livre dès qu'ils l'ont entre les mains. Les éditeurs commencent à se rendre compte de ce manège. Ainsi, sur un exemplaire d'un jeu de rôle US, j'ai pu trouver un encadré disant en sbstance : "Si vous avez téléchargé ce livre et que vous l'aimez, achetez-le, ce serait sympa pour nous".

 

L'exemple est sympathique, notamment parce que les auteurs du jeu n'ont pas proféré de menaces ou comparé les pirates à des violeurs gérontophiles nécrophiles. Mais ce genre d'attitude sympa durera-t-elle?

 

Regardons le marché du jeu vidéo pour se donner une idée. Sur PC, les DRM, ces petits programmes vérifiant que vous êtes bien les propriétaires légitimes de vos jeux. Ainsi, les jeux achetés sur la plate-forme Steam obligent à passer par le logiciel Steam afin de vérifier qu'il n'y a pas de soucis. Ubi-Soft a développé un nouveau DRM obligeant les joueurs à être connectés en permanence à internet lorsque l'on joue, même à un jeu sans multijoueur. Evidemment, il ne vaut mieux pas avoir une perte de connexion pendant la partie...

 

A cela rajoutons les jeux ne pouvant pas être installés plus d'un certains nombres de fois, les DRM multiples qui se superposent les uns sur les autres...

 

Tant d'exemples qui pourront donner des idées aux éditeurs se lançant dans le .pdf. Certains commencent à y réfléchir sérieusement. Ainsi, j'ai pu constater que mon nom était inscrit en gros sur les .pdf que j'ai achetés en profitant de la promo de du site Black Book Editions. Un moyen efficace de décourager les pirates...

Tag(s) : #Infos
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